Ramses2016

Hurghada et la mer rouge.

Pour terminer, nous somme allés à Hurghada au bord de la mer rouge passer 3 jours de farniente à l’hôtel. C’est un grand resort de 200 chambres dont à peine une trentaine sont occupées. Grande piscine, équipe d’animatrices mais pas de WiFi, bref pas du tout le genre d’établissement qui nous est habituel. Enfin, par 30° au mois de Mars, ce n’est pas désagréable même si 3 jours étaient très suffisants.

  L'hotel à Hurghada

  La piscine

  Palmier

La plage devant l’hôtel n’a rien d’exceptionnel mais nous avons pu faire une excursion d’une journée sur les récifs de coraux et les ilots alentours pour nager avec les masques et tubas que nous avions apportés.

Bon, ce n’était pas une excursion très intéressante. Pour nous faire payer un prix assez conséquent, ils proposent une sortie d’une journée : Rendez vous à 8 heures mais départ à 9 heures passées. Ensuite navigation très lente pour donner l’impression que le site est éloigné. Puis arrêt sur un ilot pelé où on nous signale qu’il y a une cafétéria et des toilettes et on nous montre un endroit où on peut nager mais où il n’y a absolument rien. On y restera une bonne heure à se geler en plein vent. Ensuite repas sur le bateau : un petit bout de maquereau trop cuit avec du riz, des pates et un verre de coca. Puis on se dirige sur un récif assez moyen et comme ils ont trouvé qu’il y avait trop de monde pour aller sur le 2^ème site prévu, on y restera un peu plus longtemps avant de rentrer toujours à petite vitesse.

Bref, un attrape touriste parfait !

  Sortie en mer

  Mouettes

  Sur le récif

En résumé, un voyage intéressant et assez complet avec tous les sites archéologiques visités, plutôt agréable même si en haute Egypte les vendeurs de babioles sont vraiment collants et pénibles. Ils gâchent parfois le plaisir des visites et en tout cas dissuadent totalement de s’arrêter pour acheter quoique ce soit.

2 semaines de voyage organisé, c’était aussi très long pour moi et la vie en groupe m’a parfois pesé même si nos collègues étaient plutôt sympas.

Nous n’avons pas eu non plus de problème de sécurité. La police et l’armée sont omniprésents et même si les contrôles sont assez symboliques (nous passions sans arrêt sous des portiques qui sonnaient mais sans conséquence) nous n’avions pas d’impression d’insécurité. Cela dit, il vaut mieux ne pas y être au moment où il y aura une attaque terroriste bien sur.

Voilà, cela termine le blog sur l’Egypte. Je vous donne rendez vous dans 2 semaines environ direction l’Islande cette fois.

Ah si, pour finir, dans l'avion nous avons pu découvrir un nouveau hiéroglyphe encore inconnu des Egyptologues:

Après avoir consulté Champollion, nous pensons qu'il doit s'agir d'une sorte d'incantation pour une déesse de la fertilité!

LE CAIRE : La vieille ville.

Au Caire, nous avons fait la visite traditionnelle des quartiers anciens.

 C'est-à-dire d’abord du quartier Copte. On estime qu’environ 20% de la population du pays est chrétienne, surtout orthodoxe. Ils vivent majoritairement en Haute Egypte mais il y en a aussi au Caire. C’est même un des plus anciens lieux du Christianisme à cause de la proximité de l’Egypte avec la Palestine.

On y trouve donc de très anciennes églises comme celle de St. Serge construite sur une crypte où la Sainte famille est censée avoir séjournée lors de sa fuite en Egypte. Ou encore l’église « suspendue » car construite au dessus des anciennes fortifications romaines de la forteresse de Babylone. C’était aussi un quartier juif avec ses synagogues.

  L'église "suspendue"

  Mosique de la fuite en Egypte

  Intérieur de l'église suspendue

  Reliques dans l'église copte.

  Ruines de la tour de Babylone

Après la conquête arabe, Saladin construisit son palais et une  citadelle sur une colline dominant le Nil dont il ne reste que les murs.

  Murs de la forteresse de Saladin

Par contre 7 siècles plus tard, le Pacha Mohammed Ali y fait construire sur son esplanade la mosquée qui porte son nom.  C’est aussi Mohammed Ali qui donne l’obélisque de Louxor à la France. En échange, il reçoit une horloge que l’on voit de la cour de la mosquée. Il parait qu’elle n’a jamais fonctionné. Les Egyptiens disent donc qu’ils se sont fait avoir puisque les Français peuvent toujours se servir de l’obélisque comme cadran solaire !

  La mosquée de Mohamed Ali Pacha

  La cour de la mosquée avec la fontaine aux ablutions et l'horloge française

 Le Mirhab (le renfoncement dans le mur qui indique la direction de la Mecque) et le Minbar (la chaire de l'imam)

  La salle de prière de la mosquée

Après un petit tour au souk et la dégustation d’un excellent café turc à la cardamone, nous avons visité le musée national des antiquités Egyptiennes situé sur la célèbre place Tahir où s’est déroulée la révolution égyptienne en  2012.

  Au café

    L'entrée du souk

  La place Tahir bien calme maintenant

Il est surtout connu pour abriter le trésor de Toutankhamon découvert en 1922 Par Howard Carter. Le musée contient la moitié des 3500 objets retirés de la tombe. En particulier les 4 coffres gigognes en bois doré qui renfermaient le sarcophage du Roi. Celui-ci en or massif pèse 110Kg. On peut voir également un grand nombre de bijoux ainsi que le masque en or de 11 Kg de la momie et tout son mobilier funéraire : lits, chaises, tables…

  Le musée des antiquités egyptiennes duCaire

  Un haut fonctionaire et sa femme

  Scribe accroupi

  Sarcophage des viscères de Toutankhamon

  Détail du trone de Toutankhamon

  Masque en or de la momie de Toutankhamon

Au cours de ces 3 jours au Caire, nous avons pu circuler (avec difficulté) dans la ville tant les embouteillages sont fréquents. Ils sont dus un peu à la densité du trafic et beaucoup à l’absence totale de règles de circulation. Chacun fait un peu ce qu’il veut et tente de forcer le passage, résultat : chacun se faufile, conduit au milieu et tout le monde bloque. Nous avons d’ailleurs eu un petit accrochage avec notre bus. Un camion a refusé de le laisser passer et l’a touché sans gravité, volontairement.

Même par beau temps la ville est grise et la visibilité médiocre.

  Le Caire par beau temps

L’impression de tristesse est aussi due aux innombrables immeubles en construction inachevés. La guide nous a expliqué que d’une part on ne les achève pas pour ne pas payer de taxes. Fers à béton qui dépassent du toit comme dans tous les pays arabes. Mais aussi parce qu’ici, les appartements se vendent non finis. On achète la carcasse et on termine ensuite : fenêtres, eau, électricité, cloisons, sols à son goût et à ses frais. Prix quand même 500€ le M² ce qui est exorbitant pour des salaires minimums de 150€ environ. ( Le mari de notre guide était juriste dans une banque il gagnait 300€ par mois pour un loyer de 170€). Résultat, beaucoup de gens trop pauvres squattent les terrasses, les balcons ou même les cimetières. Ce qui pour un pays ou la demeure des morts est traditionnellement de meilleure qualité que celle des vivants n’est peut être pas un si mauvais choix.

 Immeubles plus ou moins achevésau Caire

  Au bord du Nil

 Immeubles au caire

Le Caire : Le plateau de Gizéh et Les Pyramides

Une heure d’avion nous a ramené au Caire. C’est une ville gigantesque, extrêmement polluée et embouteillée, poussiéreuse, bruyante et sale.

L’après midi, nous avons commencé par la visite des pyramides sur le plateau de Gizeh.

Ce sont les Pharaons de l’Ancien Empire (environ 2500ans avant J.C.) qui les ont fait construire.

En fait la visite commence par le site de Memphis. C’était la 1^ère capitale des Pharaons de l’Ancien Empire, Il y a plus de 5000 ans.

Il n’en reste bien sur plus grand-chose car il a beaucoup servi de carrière de pierres pour les constructions plus récentes. Les plus belles pièces sont une statue couchée (dont les jambes sont cassées) de Ramsès II qui était originaire de Basse Egypte, et un très beau Sphinx d’albâtre plus récent.

   Statue de Ramses II Couchée

   Le sphinx d'albatre à Memphis

Ensuite, on se dirige vers le site de Saqqarah qui était la nécropole royale de Memphis. Comme la vallée des Rois pour Thèbes au Nouvel Empire. C’est là que les 1ers Pharaons se sont fait enterrer. D’abord en position fœtale dans de simples trous dans le sol. Puis on a protégé les tombes par des constructions : les Mastabas. Certaines sont décorées de scènes de la vie quotidienne.

   Mastaba à Saqqara

   Traite des vaches

   Scène de pêche

   Circoncision

Puis, nous arrivons au complexe de Djoser. C’est là qu’il ya plus de 4500 ans, le Roi Djoser pharaon de la IIIème dynastie et son vizir et architecte Imhotep ont eu l’idée de superposer plusieurs mastabas pour former la 1^ère pyramide à degrés.

   La pyramide à degrés du pharaon Djoser

Enfin à quelques kilomètres se trouve le site de Gizeh et ses célèbres pyramides.

   Les pyramides de Gizeh par un jour de pollution

Même si le site est très connu, il est très impressionnant et on se sent tout petit devant ces constructions démesurées parait il visibles de la Lune.

La plus grande et aussi la plus ancienne, celle de Khéops mesure près de 140m de haut pour 233m de côté à la base. (Et encore elle a perdu presque 10m car elle a servi de carrière). Elle comporte 2,5 millions de blocs de 2 à 6 tonnes chacun.  La partie centrale est composée de blocs de granite apportés d’Assouan à près de 1000Km du Caire alors que les pierres de la périphérie sont en calcaire. A l’époque, la pyramide était recouverte d’un revêtement en calcaire lisse et coiffée d’un pyramidion en or qui brillait au soleil.

Les 2 autres sont celles de Khephren (Fils de Khéops) et celle de Mykérinos (son petit fils). Celle de Khephren presqu’aussi grande que celle de son père est mieux conservée et elle a encore une partie de son revêtement.

   La pyramide de Kheops

  Quelques restes de son placage de calcaire. On voit aussi la taille des blocs.

  Les Chinois ont entrepris de la terminer!

   La pyramide de Khephren: On voit au sommet le placage calcaire.

Enfin, devant les pyramides se trouve le sphinx. Animal mythologique qui assurait la protection des lieux. Il a un corps de lion et la tête du pharaon Khephren.

   Le sphinx

Il tient une stèle entre ses pattes. C’est la stèle des rêves. Au XVème siècle av.J.C., le futur Thoutmosis IV s’étant endormis entre les pattes du sphinx alors en mauvais état l’aurait vu en songe lui promettre le trône s’il le réparait et le désensablait. Evidement il s’exécuta et…devint Pharaon. Malheureusement les abords immédiats du vieil animal sont maintenant fermés, on ne peut pas recommencer le coup.

   Le sphinx avec entre ses pattes la stèle du rêve

Bien sur le site est envahi de nombreux marchands et propriétaires de chameaux, mais quand même moins agressifs qu’en haute Egypte.

   Calèchiers aux pyramides

Assouan

La navigation s’arrête à Assouan. C’est de toute façon l’emplacement de la 1^ère cataracte. Une série de rapide où le fleuve beaucoup plus étroit et moins profond coule entre des rochers. Les gros navires de croisière ne peuvent pas remonter au-delà.

   La 1ère cataracte

  En bateau dans la 1ère cataracte

D’autre part, en 1902 les Anglais qui dominaient l’Egypte à l’époque y construisirent un barrage que l’on pouvait quand même franchir par une écluse mais en 1960, l’Egypte aidée de l’URSS édifia un peu en amont le grand barrage qui permet de réguler le cours du fleuve, d’assurer une irrigation régulière et bien sur de produire de l’électricité.

Par contre, le « limon » qui fertilisait la vallée du Nil reste maintenant bloqué dans le lac Nasser il faut donc utiliser de l’engrais et toute la vallée supérieure du Nil fut noyée sous un immense lac de plus de 500Km de long avec les temples qui s’y trouvaient bien sur.

    Le lac Nasser

   Le lac et le petit barrage d'Assoan

Pour sauver les temples, l’UNESCO entreprit dans les années soixante de les scier, de les démonter et de les remonter une centaine de mètres plus haut.

Le sauvetage le plus emblématique est celui du temple d’Abou Simbel. C’est un temple édifié en l’honneur de Ramsès II et d’une de ses épouses : Néfertari. Il était creusé à flanc de falaise.

Il a donc fallu découper la montagne et remonter des blocs pesant jusqu’à 20 tonnes. Toutes les pierres sont numérotées : un puzzle de plus de 1200 pièces. La falaise d’origine a aussi été reconstituée par un dôme de béton recouvert de pierres.

La façade représente 4 statues géantes de 20m de haut de Ramsès II assis. Entre ses jambes il y a sa mère et ses épouses et à ses pieds les princes et princesses.

   Abou Simbel

  Statue géante de Ramsès II

   Le dôme artificiel

A l’intérieur pas de cour bien sur, mais une salle creusée dans la roche dont le plafond est soutenu par des colonnes à l’effigie sûr Roi. Sur les parois les scènes gravées et peintes représentent Ramsès à la bataille de Kadesh contre les Hittites au début de son règne.

   Salle des piliers Osiriaques

  Ramses à la bataille de Qadesh

   Ramses sur son char

Au fond, dans le sanctuaire 4 statues : Celle de Ptah le dieu de l’obscurité, d’Amon, de Ramsès et de Ré.

Le 20 Février et le 20 Octobre, le soleil pénètre dans le temple et illumine les statues d’Amon, de Ramsès et de Ré. Celle de Ptah bien sûr reste dans l’obscurité. Lors de la reconstruction, l’orientation a été respectée à 1 jour près.

Je n’ai malheureusement pas de photo car d’une part nous sommes déjà au mois de Mars et d’autre part il est interdit de photographier à l’intérieur du temple. J’ai quand même fait quelques photos, mais un gardien a fini par s’en apercevoir et m’a confisqué l’appareil jusqu’à la fin de la visite !

   Ptha, Amon, Ramses et Ra

A côté, le temple de Néfertari, l’épouse préférée de Ramsès est plus petit. Il est dédié à la déesse Hator.

   Temple de Nefertari

   Salle des piliers Hatoriques

Abou Simbel se trouve à près de 300km au Sud d’Assouan et à seulement une trentaine de Km de la frontière du Soudan. On y va en convoi, escorté par une jeep de la police. Départ à 3h30 le matin. Un jeune militaire équipé de sa kalachnikov est même monté dans notre bus où il a dormi pendant tout le trajet. Une protection bien symbolique et pas très rassurante finalement.

   Lever de soleil sur le desert

A Assouan, nous avons également visité le temple de Philae. Un intéressant petit temple Ptolémaïque situé sur une île, qui a également été démonté et remonté en hauteur par l’UNESCO.

C’est un temple dédié à Isis, la femme d’Osiris. C’est un temple qui a ensuite été transformé en sanctuaire chrétien. Les effigies païennes ont été martelées et des croix ont été gravées sur les murs.

   Chapiteau du temple de Philae

   Chapiteau Isis

   Temple christianisé

A Assouan, Nous avons également fait un petit tour en felouque (Bateau à voile traditionnel) sans vent donc remorqué par un bateau à moteur vers une des îles du fleuve où se trouve un jardin botanique. On pouvait aussi faire un tour en dromadaire mais je n’aime pas beaucoup ces bêtes là et Bobo n’a pas voulu y monter non plus.

   Felouque à Assouan

   Voile de la felouque

   Dromadaires

   Bougainvilleers au jardin botanique

   Allée des palmiers royaux

   Arbre du jardin botanique

Nous avons aussi visité une parfumerie où on a pu sentir (et acheter) toute une série d’huiles essentielles. A l’entrée, on nous proposait aussi de petits massages  nubiens. Comme ça ne se bousculait pas au portillon du côté des hommes, j’ai failli me porter volontaire mais puisque je ne voyage jamais sans ma masseuse personnelle, je me suis dit que je pouvais laisser cela aux autres.

Bien m’en a pris car le soir un des volontaires a raconté que son masseur ne s’était pas contenté du haut du dos mais était descendu très, très bas, lui avait fait des avances et avait même voulu l’embrasser. Enfin bon, il s’en était tiré in extrémis et moi je l’avais échappé belle ! Aucune femme par contre ne s’est plainte !

Bon, je n’ai pas de photo pour cet épisode. Par contre nous avons aussi fumé le narghilé et vu des bébés crocodiles.

  Parfumerie à Assouan

   Crocodile du Nil

   Bobo fume le narguilé

Au fil du Nil.

Le Nil, c’est le plus grand fleuve du Monde : plus de 6600Km. Il prend sa source dans la région des grands lacs en Afrique et parcourt l’Egypte du Sud au Nord sur plus de 1200Km.

C’est évidement la principale source d’eau pour l’Egypte qui sans lui serait un véritable désert. Il a permis le développement d’une agriculture et d’une civilisation très ancienne.

   Louxor vu du bateau

Nous le parcourrons en bateau sur un peu plus de 200km. La navigation prend une journée. Elle permet de voir un peu les cultures et la vie au bord du fleuve.

   La campagne Egyptienne

   Le train de cannes à sucre

   Au bord du Nil

   Pêcheurs

   Village au bord du Nil

La journée de navigation est entrecoupée de 2 escales : à Edfou et à Koum Ombo où on en profite pour visiter deux temples plus récents qui  datent de la période Ptolémaïque. C'est-à-dire celle où l’Egypte était gouvernée par les successeurs d’Alexandre le grand : les Ptolémée Entre 300 et 30 av. J.C. La dernière reine ptolémaïque étant Cléopâtre.

Edfou est un temple dédié à Horus le dieu faucon, fils d’Osiris. Il dut combattre son oncle Seth qui avait tué son père et est assimilé au dieu solaire. Chaque soir il regagne sa demeure d’Edfou dont les portes sont fermées par les prêtres jusqu’au lendemain matin.

Il est marié à Hathor, la déesse vache que l’on sort chaque année de son temple pour l’amener en barque sur le Nil dans le temple d’Horus à Edfou rencontrer son époux. (Marié 5 jours par an, c’est vache quand même. Comme quoi être un dieu ne présente pas que des avantages !)

Un plafond représente aussi Nout, la déesse du ciel. Courbée, elle touche la Terre de ses mains et de ses pieds et chaque soir elle avale le soleil.

Photos –

   Horus

   La cérémonie de la" bonne réunion"

   Le plafond de Nout

2^ème étape : Koum Ombo : Un temple d’époque Ptolémaïque et Romaine également dédié à 2 dieux à la fois : Horus et Sobek : le dieu crocodile. On y trouve d’ailleurs un petit musée avec des crocodiles momifiés. On peut aussi y voir des bas reliefs représentant les instruments chirurgicaux de l’époque Ainsi qu’un Nilomètre qui permettait de mesurer la hauteur de la crue du Nil donc le montant des impôts que le Pharaon pouvait réclamer.

   Temple de Koum Ombo au bord du Nil

   Instruments de médecine Egyptienne

   Crocodiles momifiés

Louxor : La Nécropole.

En face de Louxor, sur la rive gauche du Nil, les Pharaons à partir du Moyen Empire, c’est dire à peu près 1500ans avant J.C. construisirent leur nouvelle capitale : Thèbes. C’est aussi là qu’ils choisirent de se faire enterrer, non plus dans des pyramides, mais dans des grottes creusées dans la montagne. Les Reines, les princes et tous les notables en ont fait autant. On visite donc en face de Louxor la grande nécropole des souverains Egyptiens : La vallée des Rois.

      La vallée des Rois

Toutes ces tombes ont été pillées très tôt. En fait dés les successeurs de Ramsès puisque les Rois et les dignitaires se faisaient enterrer avec leurs mobilier, mais aussi beaucoup de bijoux. La seule qui ait été découverte intacte est celle de Toutankhamon en 1922 par Howard Carter et Lord Carnarvon.

    La tombe de Touthankamon

Les tombes sont composées d’un long couloir descendant en pente dans la montagne décoré de scènes figurant le voyage du défunt dans l’au-delà très bien conservées puisqu’elles ont été fermées et protégées des intempéries (sauf des pillards). Au bout, une chambre funéraire contient un sarcophage en granit de plusieurs tonnes qui contenait lui-même le, ou les, sarcophage en bois puis celui en or et enfin la momie du défunt. En effet, les anciens Egyptiens croyaient que pour que l’âme puisse accéder à la vie éternelle après la mort, le corps devait être conservé .

Bon, il y a très peu de photos puisqu’elles sont interdites dans les tombes. (Bon j’ai quand même réussi à en récupérer quelques unes.

  La momification

   Les travaux des champs

   Le voyage d'Hatchespout

Sinon, comme il faut quand même continuer à rendre un culte aux Pharaons après leur mort (et en particulier les nourrir, au moins symboliquement, en attendant la pesée de leurs âmes et qu’on ne peut pas accéder à leur tombeau qui est fermé, ils se font construire des temples funéraires. Les plus beaux sont ceux d’Hatchepsout et de Ramsès III. 

    Le temple d'Hatchespout

Sur les murs sont représentés des scènes de la vie du Pharaon, des scènes de la vie quotidienne et des scènes de batailles comme la victoire de Ramsès III contre les peuples de la mer. Sur la photo, ce n’est pas très net, mais il faut voir au centre, à droite du Pharaon les nobles qui lui présentent les sexes coupés des ennemis vaincus et le scribe derrière qui en note le nombre (afin qu’il n’y ait aucune contestation je suppose).

Si les peuples de la mer venaient d’Asie, cette pratique est peut être à l’origine du « nem » !

  Piliers de la cour du temple funéraire de Medinet Habou

  Les labours

  La récolte du blé

   La victoire sur les "peuples de la mer"

Louxor : les Temples.

Voici maintenant presqu’une semaine que nous sommes en Egypte, et je profite du voyage du retour vers Louxor pour préparer le début du compte rendu.

Le trajet en avion s’est passé sans problème bien que je ne conseille pas vraiment Egypt-Air pour les longs courriers. (Peut être est ce seulement un tout petit peu mieux que les compagnies américaines !)

Bref, après une escale au Caire, nous avons embarqué vers une heure du matin sur l’Esadora où un cocktail de bienvenue nous attendait : En fait une infusion de fleurs d’hibiscus.

C’est un bateau déjà ancien, mais les cabines (une soixantaine) sont vastes avec une petite salle de bain et une grande baie vitrée qui permet de regarder confortablement les berges du fleuve défiler pendant la navigation.

   Le Bateau: M.S. Esadora

  La cabine

  Le restaurant

Sur le pont, une petite piscine (une pataugeoire plutôt) permet de faire trempette. Mais aucun problème, il n’y a jamais foule pour se baigner (ce n’est pas comme pour le buffet !) En effet l’eau parait très froide et c’est presqu’aussi difficile pour y entrer que dans la Gironde pour le 1^er Janvier ! La différence de température certainement.

  La piscine sur le pont supérieur

Il parait qu’il y a plus de 300 navires de ce type qui naviguaient dans le temps sur le Nil. La plupart sont désarmés actuellement et seule une cinquantaine serait encore en service.

  Les bateaux désarmés sur le Nil

Nous commençons donc le circuit archéologique par Louxor et la visite des temples de Karnak et Louxor justement.

Louxor, c’est l’ancienne Thèbes. La capitale du Moyen et Nouvel Empire (IIème millénaire avant J.C. soit il y a 3 à 4 000ans). C’est aussi l’époque classique de l’Egypte celle des grands Pharaons : les Sésostris, Thoutmosis, Aménophis, Akhenaton, Toutankhamon et surtout Ramsès mais aussi des grandes Reines : Hatchepsout, Néfertiti et Néfertari.

Le temple Egyptien classique se compose de plusieurs parties.

On y accède généralement par une allée bordée de sphinx ou de béliers. (Animal sacré d’Amon le dieu principal à cette époque.)

Devant l’entrée se dressent 2 Obélisques. C’est l’une des 2 obélisques de Louxor donnée par le Roi Mohammed Ali à la France en 1830 qui se trouve place de la Concorde à Paris. En fait on nous avait donné les 2 , mais comme il faudra 6 ans et beaucoup d’argent pour ramener la 1^ère  en France on renoncera à la 2^ème. Donc si ça tente quelqu’un d’aller la chercher, il y en a encore une à prendre. Bon peut être qu‘après près de 2 siècles, le don n’est plus valable.

  L'allée des béliers

  Sphinx

  Obélisque de Louxor

   L'Obélisque d'Hatchepsout à Karnak. Avec 36m, c'est la plus haute.

L’entrée se fait par des pylônes monumentaux de 30 à 40mètres de haut, parfois sculptés.

   Entrée du temple de Louxor

   Pylones du temple d'Edfou

   Le temple de Philae

On pénètre alors dans une cour entourée d’un portique (une partie couverte dont le toit est supporté par des colonnes.)

     La cour du temple

Puis, après de nouveaux pylônes, dans une salle hypostyle (salle des colonnes). Les Egyptiens ne connaissaient pas la voute. Ils devaient donc faire reposer leurs toits (en bois ou en pierres) sur une forêt de colonnes. A Karnak, il y a 134 colonnes pour supporter le toit. Celles de la rangée centrale sont un peplus hautes pour aménager des fenêtres et faire entrer un peu de lumière dans la salle.

  La salle hypostyle du temple de Louxor

  Salle hypostyle du temple de Louxor

  Linteau

Le sanctuaire enfin où seuls le grand prêtre et le Pharaon avaient le droit d’entrer contenait la statue du dieu.

Le temple Egyptien n’est donc pas destiné à recevoir les prières du peuple comme de nos jours. Celui-ci n’a accès au mieux qu’à la cour lors des grandes occasions. C’est la demeure du dieu. C’est aussi un lieu de vie de plusieurs hectares, entouré d’une muraille où résident des milliers de prêtres attachés au service du dieu : musiciens, danseurs, sculpteurs tailleurs de pierre, cuisiniers etc…

Le temple, c’est aussi le lieu de rencontre du ciel et de la terre. Peu à peu le sol monte de l’entrée vers le sanctuaire et le plafond s’abaisse.

  La barqued'Horus

Bonjour à toutes et à tous.

Nous voici donc repartis pour 2 semaines en Egypte.

Bon, compte tenu de la situation politique du pays et de la région, on a choisi la facilité: un tour de 2 semaines avec une croisière sur le Nil, 2 jours au Caire pour quand même voir les pyramides et 3 jours de repos sur la mer rouge.

Tout le monde a étudié l'Egypte antique bien sur, mais c'est peut être un peu loin pour certains alors je vous ai mis une carte pour vous raffraîchir la mémoire.

A bientôt donc pour le premier article.